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france - 1936 (54 événements)
france - 1936

(54 événements)

 
Camus devient responsable de la Maison de la culture d'Alger et fondateur-animateur du Théâtre du Travail, qui se veut populaire et révolutionnaire.
Janvier
01/01
Le lieutenant-colonel de Gaulle publie l'article "Les origines de l'armée française", dans la "Revue de l'infanterie".
06/01
En Europe l'accord commercial franco-russe est renouvelé, ce qui signifie pour l'Union soviétique un crédit de 800 millions de francs.
12/01
Publication du programme de Rassemblement populaire.
20/01
Daladier devient Président du Parti radical, en remplacement d'Herriot.
22/01
Le président du conseil Laval démissionne.
24/01
Albert Sarraut devient Premier ministre.
Février
12/02
Un mouvement en faveur d'une unité d'action se dessine lors des manifestations de rue à Paris et en province. Durant ces manifestations, les cortèges communistes et socialistes défilent ensemble sous la pression des militants de chaque parti. Le même jour, la CGT et la CGTU appellent à une journée de grève.
13/02
Accompagné du député Georges Monnet et de son épouse, Léon Blum est physiquement agressé boulevard Saint-Germain par des membres de l'Action française et des Camelots du roi qui, l'ayant reconnu dans une voiture, tentent de l'en extirper et de le lyncher, aux cris de « Au poteau, au poteau Blum ! » et « On va le pendre ! ». Il saigne abondamment, blessé au visage et à la nuque, et alors âgé de 64 ans et gisant sur la chaussée, il reçoit encore des coups de pied. Il est transporté à l'Hôtel-Dieu où on le soigne pour une rupture de la veine temporale.
Mars
05/03
Réunification de la Confédération générale du travail et de la Confédération générale du travail unitaire en France.
19/03
Kessel publie le roman "La passante du sans-souci" : il y dénonce la menace nazie.
25/03
Signature du second traité naval de Londres entre la France, la Grande-Bretagne et les États-Unis.
Avril
 
Camus et quelques amis du Théâtre du Travail publient "Révolte dans les Asturies". Le maire d'Alger en interdit la représentation.
16/04
L'affectation du lieutenant-colonel de Gaulle comme chargé de cours au Centre des hautes études militaires pour la période 1936-1937 est publiée au JO.
17/04
Thorez, dans un discours à la radio, appelle les Catholiques à s'unir à la gauche.
Mai
 
Camus est reçu au Diplôme d'Etudes Supérieures de philosophie, avec le mémoire "Métaphysique chrétienne et néoplatonisme. Plotin et Saint Augustin".
03/05
Victoire du Front populaire, aux élections législatives françaises.
10/05
Blum obtient mandat de son parti pour diriger le futur gouvernement.
11/05
Les grèves débutent sporadiquement avant de se radicaliser et prendre une tournure "révolutionnaire".
24/05
Le défilé au Mur des fédérés en souvenir de la Commune de Paris rassemble 600.000 personnes.
26/05
Débrayage et occupations d'usines - Blum a bien été surpris par cette explosion sociale, d'autant plus que Jouhaux et la CGT avaient (selon S. Berstein, biographe de Blum) promis de ne pas mettre le nouveau gouvernement en difficulté. Mais stimulés par la victoire électorale, CGT et PC ont vu dans ce mouvement social le moyen de faire pression sur le futur gouvernement pour qu'il tienne ses promesses et aille peut-être plus loin que le simple réformisme du programme de janvier 1936.
31/05
Léon Blum déclare devant le Conseil national de la SFIO, que « non seulement le Parti socialiste n'a pas la majorité, mais les partis prolétariens ne l'ont pas davantage. Il n'y a pas de majorité socialiste ; il n'y a pas de majorité prolétarienne. Il y a la majorité du Front populaire dont le programme du Front populaire est le lieu géométrique. Notre mandat, notre devoir, c'est d'accomplir et d'exécuter ce programme. Il s'ensuit que nous agirons à l'intérieur du régime actuel, de ce même régime dont nous avons montré les contradictions et les iniquités tout au long de notre campagne électorale ».
Juin
04/06
Léon Blum nomme trois femmes dans son gouvernement. Il s'agit de Cécile Brunschvicg, présidente de l'UFSF, Suzanne Lacore et Irène Joliot-Curie.
06/06
Pétain est nommé membre du Comité permanent de la Défense nationale.
07/06
Signature des accords Matignon.
11/06
Le leader du PCF Thorez, devant les délégués communistes de la région parisienne, lance un appel à la cessation des grèves : "Il n'est pas question de prendre le pouvoir actuellement. [mais] notre but reste [...] l'instauration de la République française des conseils d'ouvriers, de paysans et de soldats. [...] Il faut savoir terminer une grève.".
12/06
Des lois instaurent la semaine de 40h, 15j de congés payés et l'obligation scolaire jusqu'à 14 ans.
18/06
Sur ordre du gouvernement, les ligues nationalistes et certains mouvements assimilés, comme le Parti franciste ou les Croix-de-Feu, sont dissous. Le même jour, le Parti national révolutionnaire d’Eugène Deloncle se transforme en Comité secret d’action révolutionnaire. Soutenu par plusieurs militaires et financé par certains industriels, dont le patron de l’Oréal, il a pour ambition d’empêcher, par tous les moyens, une prise du pouvoir des communistes.
20/06
Le Front populaire généralise les congés payés.
28/06
Au terme d’un discours de près de trois heures, dans la salle des Fêtes comble de la mairie de Saint-Denis, Jacques Doriot fonde le Parti populaire français (PPF). Ancien cadre du Parti communiste – où il était très populaire mais duquel il a été exclu -, il parvient à rassembler très rapidement des dizaines de milliers d’adhérents provenant pour beaucoup du PCF, mais aussi plus étonnement, de l’Action française ou d’anciens membres du Parti franciste.
Juillet
02/07
Prévert prend ses distances avec les communistes et le régime soviétique et cesse les activités du groupe "Octobre".
12/07
Après la dissolution des Croix-de-Feu, le colonel de La Rocque fonde le Parti social français (PSF). Défendant une idéologie chrétienne, conservatrice et patriotique, La Rocque rejette par-dessus tout l’antisémitisme. Son programme, dont la couverture représente une Marianne repoussant la croix gammée, le faisceau, la faucille et le marteau, sera édité à un million d’exemplaires. Le PSF va connaître un grand succès, devenant plus tard le premier parti de France en nombre d’adhérents.
30/07
La Chambre des députés se prononce pour la sixième pour le vote des femmes par 495 voix contre 0. Le gouvernement s'abstient. Le Sénat n'inscrira jamais ce texte à son ordre du jour.
Août
01/08
Le gouvernement de Léon Blum autorise l’envoi d’avions aux Républicains mais lance un appel aux autres puissances pour établir des « règles communes de non-intervention ».
08/08
Mise en vigueur par la France du pacte de non-intervention en Espagne signé du 12 au 25 par le Royaume-Uni, le Portugal, l’Union soviétique, l’Allemagne et l’Italie ; les signataires, notamment la France, l’Union soviétique (à partir d’octobre), l’Allemagne et l’Italie, ne le respectent pas.
09/08
Depuis le 28 mars 1882, la loi Jules Ferry rendait l’instruction obligatoire pour tous les enfants âgés de six à treize ans. Par une nouvelle loi publiée ce jour par Jean Zay, ministre de l’Éducation nationale, l’obligation scolaire deviens désormais obligatoire jusqu’à l’âge de quatorze ans, pour tous les « enfants des deux sexes, français et étrangers ».
17/08
L'usine Renault-Billancourt rouvre ses portes après 15j d'arrêt pour les 1ers congés annuels.
Septembre
07/09
Au départ défendu par Paul Reynaud, et combattu par le Président du Conseil qui déclarait : « Alors depuis 22 ans, rien n’a changé ?… Alors, la guerre n’a servi à rien ! », Léon Blum lance un vaste programme de réarmement, dans lequel un plan de dépense militaire à hauteur de 14 milliards de francs sur quatre années, voit le jour. Pour l’essentiel, il s’agit de doter l’armée de terre d’un matériel adapté à la guerre moderne et d’améliorer les capacités de mobilisation industrielle.
16/09
Naufrage du Pourquoi Pas ? IV, causant le décès de M. Charcot et de la majeure partie de son équipage.
21/09
A bord du bateau "Meknes", Céline et Fonscolombe quittent Leningrad pour la France.
23/09
Le ministre des finances Auriol dévalue le franc qui est désormais flottant.
Octobre
01/10
Le franc est dévalué de 30%.
12/10
Les funérailles nationales de Jean-Baptiste Charcot sont célébrées à la cathédrale Notre-Dame de Paris.
14/10
Le lieutenant-colonel de Gaulle rencontre Blum, Président du Conseil, à l'hôtel Matignon à Paris, et lui expose la nécessité de créer une armée blindée. Quoique séduit, Blum se refuse à modifier les plans défensifs de l'état-major.
Novembre
01/11
Bloch devient maître de conférences d'histoire économique à la Sorbonne à Paris.
05/11
Gide publie son "Retour de l'Urss" il y décrit son désenchantement devant une entreprise de désindividualisation.
09/11
Un comité scientifique dirigé par Perrin choisit le site de Forcalquier pour la construction de l'Observatoire de Haute Provence.
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A Saint-Denis, le PPF organise son premier congrès. A cette occasion, Jacques Doriot prononce un interminable discours de près de six heures. Lorsqu’il se termine enfin, un cérémonial comprenant un drapeau, un hymne, un serment et un salut – bras droit à demi tendu -, est adopté. Revendiquant 120 000 adhérents et défiant l’antisémitisme, le PPF est en partie financé par l’Italie fasciste et compte parmi ses bailleurs de fond les banques Rothschild, Lazard et Worms.
13/11
Le film "César" de Pagnol sort en salles.
17/11
Le ministre de l'intérieur socialiste Roger Salengro se suicide à Lille, à la suite d'une campagne de diffamation de la presse de droite.
18/11
Dormoy devient ministre de l'Intérieur.
22/11
Le Président du Conseil Blum déclare à l'enterrement de Salengro : "Il n'y a pas d'antidote au poison de la calomnie".
Décembre
28/12
Céline publie "Mea Culpa" (et sa thèse sur Semmelweis à la suite), pamphlet anticommuniste, faisant suite à son voyage en URSS.
31/12
Loi sur les procédures de conciliation et d’arbitrage. Le texte spécifie que dans l’industrie et le commerce tous les conflits collectifs du travail sont soumis aux procédures de conciliation et d’arbitrage avant toute grève et tout lock-out.

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