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Thèbes (115 événements)
Thèbes

(115 événements)

 
Abolition de la royauté à Thèbes.
 
Première guerre sacrée (→ -590)selon la tradition, entre la Phocide et Thèbes pour le contrôle du sanctuaire de Delphes. Les Phocidiens sont défaits après dix ans de guerre (destruction de Crissa, qui contrôlait l’accès au sanctuaire). Cette guerre, qui n’est pas attestée, pourrait refléter des conflits d’intérêts et le transfert du contrôle du sanctuaire d’une communauté locale à une amphictyonie, ce qui correspondrait à la mise en place des premières institutions panhelléniques.
 
Thèbes (Grèce) parvient à renouer autour d'elle la confédération béotienne.
 
Tyrannie de Pisistrate à Athènes. Pisistrate, soutenu par Thèbes et Argos, reprend définitivement le pouvoir à Athènes sur le parti aristocratique et impose une tyrannie modérée, respectant, et même imposant face à l'oligarchie, les lois de Solon et laissant subsister les magistratures, mais veille dans un premier temps à ce que les plus importantes soient aux mains de ses partisans ou des membres de sa famille. Pisistrate et ses successeurs travaillent à l’unification de l’Attique. Pisistrate dispose de l’argent des mines du Strymon, en Thrace et d’une taxe de 5 % sur les revenus, ce qui lui permet de lancer les premiers grands travaux sur l’Acropole et des travaux d’adduction d’eau avec la fontaine Ennéacrounos sur l’Agora. Il protège les arts et orne Athènes de nombreux édifices (l’Olympiéion et l’hécatompédon, sur l’Acropole). Il fonde la première bibliothèque publique et organise des concours de tragédies. Il ne procédè pas à une redistribution des terres, mais prête de d’argent aux paysans pour leurs travaux. Les agriculteurs de l’Attique se spécialisent dans l’arboriculture, ce qui nécessite d’orienter la politique athénienne vers la mer pour l’importation de céréales. Pisistrate étend ainsi l’influence d’Athènes en contrôlant Sigée, qui commande l’entrée de l’Hellespont (Dardanelles), il encourage la colonisation de la Chersonèse de Thrace menée par Miltiade, comme la tyrannie de Lygdamis à Naxos.
 
Troisième coup d'État de Pisistrate appuyé par Thèbes.
 
Pindare naît près de Thèbes, en Béotie.
 
Victoire d'Athènes sur Thèbes et la ligue béotienne.
 
Le Congrès de l'isthme de Corinthe, sous la présidence de Sparte, rassemble un certain nombre de cités-États grecques, qui acceptent la fin de la guerre entre Athènes et Égine. Ils discutent également de la menace des Perses. Athènes n'est pas disposée à placer ses forces sous Sparte et son roi Léonidas. Gelo, tyran de Syracuse, veut un haut commandement, mais Sparte et Athènes refusent. Cependant, lors du Congrès, Gelo doit se retirer en raison des projets de Carthage d'envahir la Sicile. Enfin, Thémistocle accepte que la marine d'Athènes serve sous les ordres d'un amiral spartiate pour réaliser l'unité des États grecs. Néanmoins, Thèbes et Thessalie ne veulent pas soutenir Athènes contre les Perses et la Crète décide de rester neutre.
Août
 
Destruction de Platée par Xerxès à l'instigation de Thèbes.
 
La Phocide et les côtes de l'Eubée sont dévastées par les Perses. Thèbes et la majeure partie de la Béotie rejoignent Xerxès.
Août
27/08
Thèbes combat aux côtés de Xerxès à Platées.
 
Pindare part pour Thèbes, où il compose un épinikion (« chant de la victoire ») en l'honneur des vainqueurs avant les Jeux Olympiques.
Avril
 
Grandes Dionysies à Athènes. Eschyle présente sa tragédie Les Sept contre Thèbes dans laquelle il dépeint la lutte opposant les deux fils d'Œdipe, Étéocle et Polynice, pour s'approprier le trône de Thèbes.
 
La Béotie, la Phocide et la Locris Opuntienne deviennent membres de la Ligue Délienne. Athènes a désormais inscrit dans la Ligue Délienne toutes les villes béotiennes à l'exception de Thèbes. Égine est contrainte de devenir membre de la Ligue. Il est évalué, avec Thasos, pour une contribution annuelle à la Ligue des 30 talents.
Avril
 
Réaction de Sparte face aux succès athéniens. La cité lacédémonienne envoie une armée en Béotie ce qui permet à Thèbes de réaliser l'unité de la région. Après avoir écarté la menace phocidienne sur la Doride, l'armée spartiate attend les Athéniens en Grèce centrale.
Août
 
Bataille d'¼nophyta. Désastre de Thèbes devant Athènes, deux mois après Tanagra. Athènes envahit la Béotie, sauf Thèbes, et la Phocide. La ligue béotienne est dissoute par Athènes qui contraint les Béotiens à adopter des régimes démocratiques.
 
Les hostilités entre les États grecs prennent officiellement fin avec l'accord sur la trêve de cinq ans. Cimon négocie une trêve de cinq ans avec Sparte, dans laquelle Athènes accepte d'abandonner son alliance avec Argos, tandis que Sparte promet de renoncer à son alliance avec Thèbes. La même année, Argos signe la première « paix de trente ans » avec Sparte.
Mars
 
Une révolte éclate en Béotie alors que les oligarques de Thèbes conspirent contre la faction démocrate de la ville. Les Athéniens, sous leur général Tolmides, avec 1 000 hoplites et d'autres troupes de leurs alliés, marchent en Béotie pour reprendre les villes en révolte contre le contrôle athénien. Ils capturent Chéronée, mais sont attaqués et vaincus par les Béotiens à Coronea. En conséquence, les Athéniens sont contraints d'abandonner le contrôle de la Béotie ainsi que de la Phocide et de la Locris, qui tombent toutes sous le contrôle d'oligarques hostiles qui quittent la Ligue de Délos.
 
Un raid thébain sur Platées, la seule ville pro-athénienne de Béotie, est un échec et les Platéens font 180 prisonniers et les mettent à mort. Athènes soutient Platées tandis que Sparte s'aligne sur Thèbes. Sparte fait appel aux villes grecques d'Italie et de Sicile. Sparte et Athènes font appel à la Perse, mais sans résultat.
 
Une armée athénienne dirigée par Nicias, Hipponicus et Eurymedon bat une armée combinée Tanagran et Thébaine lors de la bataille de Tanagra.
Août
 
Démosthène et Hippocrate tentent de capturer Mégare, mais ils sont vaincus par les Spartiates dirigés par leur général Brasidas. Démosthène marche ensuite vers Naupacte pour aider à une révolution démocratique et rassembler des troupes pour une invasion de la Béotie. Cependant, Démosthène et Hippocrate sont incapables de coordonner leurs attaques et Hippocrate est vaincu à la bataille de Délium par Pagondas de Thèbes. Démosthène attaque Sicyon et est également vaincu.
Mars
13/03
Athènes et Sparte (Pleistoanax) signent la paix de Nicias, conclue pour cinquante ans et fondée sur le statu quo ante bellum ; mettant fin à la guerre de dix ans, la première phase de la guerre du Péloponnèse), elle marque une trêve dans cette dernière. Athènes récupère les cités de Thrace et Panacton et doit rendre, entre autres, Pylos et Cythère. Les prisonniers de guerre seront rendus, l’accès aux sanctuaires panhelléniques est libéré (indépendance de Delphes). Thèbes et Corinthe refusent de signer.
Décembre
 
Négociations entre Argos et Thèbes.
Février
 
Alliance de Sparte et de Thèbes.
Juin
 
Thèbes met la main sur Héraclée Trachinienne.
Septembre
 
Les Béotiens occupent Oinoè, entre Athènes et Thèbes.
Avril
22/04
Athènes, assiégée par Lysandre, affamée, capitule. Fin de la guerre du Péloponnèse. Un traité de paix est signé entre Athènes, Sparte et ses alliés, négocié par une ambassade menée par Théramène à Sellasie. Athènes est épargnée et conserve son enceinte (Sparte se méfie de Thèbes qui voulait, avec Corinthe, raser la ville). Seuls les Longs Murs6 et les fortifications du Pirée seront détruits. Les vaisseaux qui restent sont livrés, sauf douze, les exilés sont autorisés à revenir. Athènes devient une alliée de Sparte, placée sous son hégémonie.
Février
 
Thrasybule, à la tête des démocrates athéniens réfugiés à Thèbes, retranchés au fort de Phylè, résiste à une attaque des Trente.
Juillet
 
Début de la guerre de Corinthe (→ -390) entre Sparte et une coalition de cités rejetant sa domination. Lysandre envahit la Béotie mais est tué devant la cité d'Haliarte. Argos, Athènes, Corinthe, Thèbes et la confédération béotienne luttent contre l’hégémonie spartiate. Au début de l’année, la faction thébaine d’Isménias, hostile à Sparte, s’arrange pour envenimer les habituelles querelles frontalières entre Locriens et Phocidiens. Les Locriens font appel aux Thébains qui envahissent la Phocide. Les Phocidiens font alors appel aux Spartiates. Thèbes demande l’alliance d’Athènes, qui décide à l’unanimité de lui porter secours. Lysandre, qui attaque la Béotie par le nord-ouest à la tête des Phocidiens est vaincu et tué à Haliarte, avant d’avoir fait sa jonction avec les forces péloponnésiennes du roi Pausanias Ier. Pausanias, arrivé après la bataille, conclut une trêve pour retirer les morts et accepte de rentrer dans le Péloponnèse. À son retour, il est accusé de trahison, destitué et condamné à mort par contumace. Les alliés établissent un conseil commun qui siège à Corinthe, et obtiennent de nombreux ralliements (Eubée, Leucade, Acarnanie, Chalcidique).
Avril
 
Le thébain Isménias prend Pharsale aux Spartiates puis s'empare d'Héraclée en Malide et bat les Phocidiens en Locride orientale, près de Naryx.
Août
 
Agésilas de Sparte est rappelé d’Asie. Il arrive en Béotie par la Thrace, la Macédoine et la Thessalie et remporte une seconde victoire à Coronée contre Athènes, Thèbes, Argos et Corinthe.
 
Sparte et la Grèce jurent à Sardes un traité, la paix d'Antalcidas (du nom du général spartiate qui avait négocié la paix en 387 av. J.-C.) ou paix du Roi, reconnaissant les droits de la Perse d'Artaxerxès II sur l'Asie et les îles de Clazomènes et de Chypre, ainsi que les droits d'Athènes sur les îles de Skyros, d'Imbros et de Lemnos. Cette paix revient pour Athènes à abandonner une grande partie de son empire cependant que les villes grecques d'Asie retombent dans l'orbite des Achéménides. L'allié de Sparte, Denys l'Ancien de Syracuse est reconnu roi. Les délégués des cités se réunissent à Sparte pour jurer de respecter la paix du Roi. Les délégués thébains demandent de prêter serment au nom de tous les Béotiens. Agésilas II refuse en faisant valoir l’autonomie des cités, et rassemble des troupes pour faire pression sur Thèbes. Les Thébains s’inclinent et la confédération béotienne est dissoute. Agésilas invoque le même principe d’autonomie pour obliger les Argiens et les Corinthiens à renoncer à l’union des deux cités.
 
Le commandant spartiate Phoebidas, qui passe par la Béotie en campagne, profite de la guerre civile à Thèbes pour permettre à ses troupes d'accéder à la ville. Une fois à l'intérieur, il s'empare de la Cadmeia (la citadelle de Thèbes), et force le parti anti-spartiate à fuir la ville. Le gouvernement de Thèbes est placé entre les mains du parti pro-spartiate, appuyé par une garnison spartiate basée dans la Cadmée. De nombreux anciens dirigeants de Thèbes sont contraints à l’exil. Epaminondas, bien qu'associé à la faction anti-spartiate, est autorisé à rester.
Mai
 
Début de la guerre entre Sparte et Olynthe. Acanthe et Apollonia se plaignent à Sparte des Olynthiens qui veulent les faire entrer de force dans la Confédération chalcidienne qu’ils dirigent. La demande du roi de Macédoine Amyntas qui se sent menacé par Olynthe et les négociations entre Olynthe, Thèbes et Athènes, décident la confédération péloponnésienne à intervenir.
Juillet
 
Sparte envoie plusieurs contingents en Chalcidique. L’un d’eux, dirigé par Phébidas, se détourne de sa route, occupe la Cadmée et impose le tyran Archias à Thèbes. Le démocrate thébain Isménias, accusé de médisme, est condamné à mort et exécuté.
Août
 
Athènes accueille les exilés thébains.
Décembre
 
Les démocrates thébains, dirigés par Pélopidas et Epaminondas, se révoltent. Appuyés par des stratèges athéniens, ils expulsent la garnison Lacédémonienne et le parti oligarchique de Thèbes et rétablissent la démocratie. Les polémarques pro-lacédémoniens Archias, Philippos et un de leurs collègues sont assassinés au cours d’un banquet sur l’ordre de Pélopidas. Désirant restaurer l’unité béotienne, les Thébains organisent une armée puissante.
 
Le général et homme d'État thébain Epaminondas prend le commandement de Thèbes. Pélopidas est élu boéotarque, ou magistrat en chef, de la ville.
 
Une tentative spartiate de s'emparer du Pirée rapproche Athènes de Thèbes. Le commandant mercenaire athénien Chabrias affronte avec succès la plus grande armée d'Agésilas II près de Thèbes. À l'avancée des forces d'Agésilas, au lieu de donner l'ordre de charger, Chabrias ordonne à ses hommes de se mettre à l'aise - la lance restant pointée vers le haut plutôt que vers l'ennemi, et le bouclier appuyé contre le genou gauche au lieu d'être hissé contre l'ennemi. épaule. L'ordre est suivi immédiatement et sans aucun doute par les mercenaires sous son commandement, pour être copié par leurs homologues à leurs côtés, la Bande Sacrée d'élite de Thèbes sous le commandement de Gorgidas. Cette « démonstration de mépris » arrête l'avancée des forces spartiates et, peu de temps après, Agésilas se retire.
 
Athènes s'allie à Thèbes et forme la Deuxième Ligue athénienne. La confédération comprend la plupart des villes béotiennes et certaines îles ioniennes.
Janvier
 
Echec d’une expédition contre Thèbes du roi de Sparte Cléombrote II ; il charge l’harmoste Sphodrias de garder Thespies comme base avancée.
Mai
 
Coup de main manqué de Sphodrias contre Le Pirée, qui déclenche la guerre entre Sparte et Athènes, qui s’allie à Thèbes.
Juillet
 
Agésilas II prend la tête d’une nouvelle expédition de Sparte contre Thèbes ; ayant pris position à Thespies, il trouve la ville mise en défense et se retire en laissant à l’harmoste Phébidas la garde de Thespies. Celui-ci est tué dans un combat contre les démocrates thébains, qui reprennent de l’influence en Béotie.
 
Le commandant spartiate Sphodrias, en poste à Thespies attaque Athènes de nuit, mais est surpris et défait. Il bat en retraite. Athènes rejoint l'alliance thébaine.
 
Athènes, en se préparant à participer à la lutte spartiate -thébaine, réorganise ses finances et sa fiscalité, inaugurant un système dans lequel les citoyens les plus riches sont responsables de la collecte des impôts auprès des moins riches.
Avril
 
Nouvelle expédition d’Agésilas II de Sparte contre Thèbes ; il ravage les campagnes à l’est de Thèbes jusqu’à Tanagra à partir de Platée ; il menace Thèbes, dégarnie par ses défenseurs qui se sont lancés à ses trousses, mais il est arrêté par l’intervention de Chabrias qui met ses soldats en position de défense.
Avril
 
Les Thébains interdisent aux Lacédémoniens l’accès de la Béotie en bloquant les passes du Cithéron.
 
Le général thébain Pélopidas est nommé chef de la Bande Sacrée, un corps d'infanterie sélectionné de 300 hommes.
Avril
 
Apprenant que la garnison spartiate d'Orchomène (en Béotie ) part pour une expédition en Locris, Pélopidas part avec la Bande Sacrée de Thèbes et une petite force de cavalerie, avec l'intention de s'emparer de la ville alors qu'elle n'est pas gardée. Cependant, alors que les Thébains s'approchent de la ville, ils apprennent qu'une force importante a été envoyée de Sparte pour renforcer la garnison d'Orchomène et qu'elle s'approche de la ville. Pélopidas se retire avec ses forces, mais avant que les Thébains ne puissent se mettre en sécurité à Tegyra, ils rencontrent la garnison spartiate d'origine revenant de Locris. Lors de la bataille de Tegyra qui s'ensuit, les Thébains mettent en déroute la plus grande force spartiate.
Juillet
 
Paix négociée entre Sparte et Athènes, qui s’inquiète de la puissance thébaine, avec la participation d'Artaxerxès II (ou en 374). Thèbes adhère à la paix comme alliée d’Athènes sans que ses acquisitions en Béotie ne soient mises en cause.
Avril
 
Expédition du roi de Sparte Cléombrote II en Phocide. Les Thébains se retirent en Béotie à son approche.
 
Les Thébains obligent Thespies à détruire ses murs et à adhérer à la Confédération béotienne ; Platées est rasée et ses habitants expulsés, ce qui provoque un conflit entre Thèbes et Athènes.
 
Epaminondas fait reconstruire Mantinée et la capitale arcadienne Mégalopole est fondée.
Juin
 
Congrès hellénique. Paix entre Sparte et Athènes. Athènes reconnaît l’hégémonie de Sparte sur terre et Sparte reconnaît la prédominance d’Athènes sur mer. Thèbes s’exclut elle-même de la paix en exigeant la reconnaissance de la réunification de la Béotie. Le roi de Sparte Cléombrote II, alors en Phocide (depuis 374 selon Xénophon, ce qui ne semble pas réaliste), reçoit alors l’ordre d’envahir la Béotie.
Juillet
06/07
Épaminondas défait les Spartiates à bataille de Leuctres. Pour la première fois depuis très longtemps, les Spartiates sont vaincus en rase campagne.
Août
 
Les Athéniens convoquent des envoyés de toutes les cités qui veulent prendre part à la paix. Sparte et ses alliés (sauf Élis), prêtent serment. Thèbes ne participe pas aux négociations.
 
Jason de Phères, tagos de Thessalie et allié de Thèbes intervient en Béotie après Leuctres. Il impose un arbitrage qui permet aux survivants de l’armée de Cléombrote de quitter la Béotie (ils croisent en Mégaride l’armée d’Archidamos et tous reprennent la route de Sparte). Jason rentre en Thessalie après avoir réduit quelques ennemis Phocidiens et rasé les remparts d’Héraclée Trachinienne, colonie lacédémonienne qui commande le défilé des Thermopyles.
 
Triomphe du parti de la paix à Athènes. Retournement des alliances : Athènes s'allie à Sparte et se rapproche de Denys de Syracuse. Envoi d'un renfort athénien aux Spartiates, pour faire pression sur les troupes thébaines qui se retirent de Laconie.
 
Guerre civile entre les oligarques laconisants au pouvoir et démocrates partisans d’une fédération des Arcadiens à Tégée. Victoire des démocrates avec l’aide des Mantinéens. Sparte envoie Agésilas II en Arcadie. Les Arcadiens se rassemblent sous l’autorité du stratège Lycomédès de Mantinée. Ils reçoivent l’appui d’Argos et d’Élis, mais l’ambassade envoyée à Athènes n’obtient pas de réponse. Les Béotiens, sollicités à leur tour, envoient leurs béotarques les plus prestigieux, Épaminondas et Pélopidas dans le Péloponnèse (hiver 370/369). Agésilas quitte l’Arcadie, mais les béotarques, à la tête de 50 000 hommes, marchent vers la Laconie, qu’ils pillent, mais renoncent à s’emparer de Sparte. Épaminondas pénètre en Messénie où il est accueilli en libérateur. Il crée la nouvelle cité de Messène, peuplée d’anciens hilotes et de Messéniens dispersés qui rentrent dans leur patrie. Sparte perd la moitié de son territoire. Les Arcadiens, unifiés, fondent la nouvelle cité de Mégalopolis à la frontière avec la Laconie où siégera l’Assemblée des Dix mille. Athènes, pour sa part, réagit tardivement à la demande d’aide de Sparte et l’armée d’Iphicrate arrive dans le Péloponnèse alors que l’expédition thébaine est achevée.
Juillet
 
Assassinat de Jason de Phères, tyran de la ville de Phères, qui avait soumis à son pouvoir presque toute la Thessalie, une partie de l'Épire et s'était interposé entre Sparte et Thèbes après la bataille de Leuctres. Son neveu Alexandre de Phères lui succède. Sa mort permet aux Thébains de se subordonner les peuples de Grèce centrale : Phocidiens, Locridiens, Maliens, Acarnaniens et Eubéens.
Décembre
 
Épaminondas est dans le Péloponnèse, en Laconie, mais il évite d'attaquer Sparte.
 
Procès d’Épaminondas et de Pélopidas à Thèbes pour avoir mené campagne au-delà du terme de leurs fonctions. Ils sont acquittés.
 
Alexandre de Phères devient tyran de Thessalie suite à la mort de son père. La tyrannie d'Alexandre amène les Aleuades de Larissa à demander l'aide d'Alexandre II de Macédoine. Alexandre II réussit à prendre le contrôle de Larissa et de plusieurs autres villes mais, trahissant une promesse qu'il avait faite, y installa des garnisons. Cela provoque une réaction hostile de la part de Thèbes. Le général thébain Pélopidas chasse les Macédoniens de Thessalie.
 
Pélopidas oblige Alexandre à abandonner son alliance avec Athènes au profit de Thèbes en menaçant de soutenir le beau-frère d'Alexandre, Ptolémée d'Aloros. Dans le cadre de cette nouvelle alliance, Alexandre est contraint de remettre des otages, dont son jeune frère Philippe, futur conquérant de la Grèce.
Avril
 
Alliance d’Athènes et de Sparte devant la puissance thébaine.
 
Le roi Alexandre II de Macédoine intervient en Thessalie en proie à l’anarchie après la mort de Jason de Phères. Les Thessaliens font appel à Thèbes qui envoie Pélopidas. Il chasse le roi Macédonien dans son royaume et prend Larissa au tyran Alexandre de Phères, sans parvenir à restaurer l’union de la Thessalie.
Juillet
 
Nouvelle expédition d’Épaminondas dans le Péloponnèse. Victorieux des Lacédémoniens et des Pelléniens, il attaque Sicyone et Pellène sans succès, puis pille les campagnes de Trézène et d'Épidaure et entre dans Corinthe, fidèle à Sparte. Il en est chassé par les forces de l’Athénien Chabrias.
 
Première expédition de Thessalie menée par Pélopidas : Thèbes soumet la Thessalie et la Macédoine.
Avril
 
Le général thébain Pélopidas est envoyé au secours des villes de Thessalie menacées par le tyran Alexandre de Phères. Alexandre II de Macédoine est assassiné par son beau-frère Ptolémée d’Aloros, l’amant de la reine Eurydice. Ptolémée devient régent. Pélopidas intervient en Macédoine pour éviter que le pays ne prenne le parti d’Athènes. Il s’entend avec Ptolémée et obtient 50 otages, dont le frère du roi Alexandre II, Philippe II, qui est envoyé à Thèbes. De retour en Thessalie, Pélopidas est fait prisonnier par traîtrise devant Pharsale.
Juillet
 
Ariobarzane, satrape de Phrygie, envoie Philiscos d'Abydos en Grèce pour proposer une paix commune et recruter des mercenaires. Le congrès de Delphes échoue car les Thébains continuent à maintenir la Béotie dans une ligue tributaire. Philiscos laisse aux Lacédémoniens 2 000 mercenaires dont la solde est payée, et regagne l'Asie.
Octobre
 
Une expédition envoyée par Thèbes pour délivrer Pélopidas échoue.
 
Épaminondas fait campagne contre la Ligue achéenne. Les oligarques modérés qui gouvernent les villes achéennes se rallient à Épaminondas, mais les autorités de Thèbes soutiennent leurs opposants démocrates dans la guerre civile qui s’ensuit. Les oligarques triomphent et s’allient avec Sparte.
Décembre
 
Congrès de Suse. Échec d’un projet de paix commune favorable à Thèbes.
Avril
 
Épaminondas mène une troisième campagne dans le Péloponnèse. Il force le blocus de l’Isthme de Corinthe avec l’aide des Argiens, avec l’intention de faire des Achéens ses alliés et de contrôler les Arcadiens ; il place des gouvernements démocratiques mais les oligarchies sont rétablies après son départ.
 
Congrès de Thèbes. Les délégués des cités grecques réunis à Thèbes refusent de prêter serment pour entériner le rescrit de Suse et réclament des négociations individuelles.
Juin
 
Nouvelle ambassade athénienne auprès du Grand Roi à Suse ; elle est de retour en Grèce en septembre-octobre. Artaxerxès II, qui craint l’alliance entre Athènes et les satrapes révoltés, reconnait les droits d’Athènes sur Amphipolis, en Thrace. Il encourage les Thébains à construire une flotte pour concurrencer Athènes.
Juillet
 
Les Thébains poussent Thémison, tyran d’Érétrie, à s’emparer d’Orôpos, à la frontière entre la Béotie et l’Attique, puis se font remettre la forteresse.
 
Paix séparée entre Thèbes et Corinthe qui reconnaît l’indépendance de la Messénie.
 
Fin de séjour à Thèbes en tant qu'otage du futur Philippe II de Macédoin.
 
Thèbes commence à construire sa propre flotte de guerre.
 
La ville d'Orchomène est détruite par la Ligue béotienne.
Juillet
 
Alexandre, tyran de Phères, est battu par Pélopidas à la bataille de Cynoscéphales et se soumet à Thèbes. Pélopidas est tué durant la bataille.
Août
 
Trois cents cavaliers orchoméniens, accusés d’avoir participé à un complot oligarchique pour renverser la démocratie à Thèbes, sont condamnés à mort. Les Thébains détruisent Orchomène qui sera relevée par les Phocidiens.
 
La flotte thébaine d'Epaminondas bloque la route maritime vers la mer Noire.
Juillet
04/07
Nouvelle intervention thébaine destinée à remettre au pouvoir les amis de Thèbes en Arcadie et à restaurer l’autorité thébaine dans le Péloponnèse. Épaminondas est victorieux à Mantinée contre la nouvelle confédération spartiate, mais il trouve la mort et Thèbes perd le bénéfice de la victoire. Une paix commune, non garantie par le roi, est signée. Sparte, qui refuse de reconnaître l’indépendance des Messéniens qui participent à la paix, ne signe pas les accords. Elle est isolée diplomatiquement.
Avril
 
Les Eubéens se détachent de Thèbes pour entrer dans l’alliance athénienne.
Novembre
 
Réunion du Conseil amphictionique à Delphes. À la suite de l'assassinat d’Alexandre de Phères (358 av. J.-C.), tous les Thessaliens, en paix, tombent dans la sphère d’influence de Thèbes, ce qui donne aux Béotiens la majorité absolue.
 
Artabaze de Phrygie est également soutenu par les Thébains, qui lui envoient 5 000 hommes sous les ordres de leur général Pammène. Avec l'aide de ces alliés et d'autres, Artabazus bat ses ennemis perses dans deux grandes batailles.
Octobre
 
Troisième guerre sacrée (→ -346). Le Conseil amphictionique, dominé par Thèbes, riposte à la prise du sanctuaire d’Apollon en déclarant une guerre sacrée contre les Phocidiens sacrilèges.
 
Le roi Archidamus III de Sparte soutient les Phocéens contre Thèbes.
Août
 
Philippe II de Macédoine est appelé par les Aleuades de Larissa contre les tyrans de Phères. La Grèce se trouve alors divisée en deux grandes coalitions : d’un côté les Thébains, les Locriens, la plupart des Thessaliens et Philippe, de l’autre les tyrans de Phères et les Phocidiens soutenus par les Athéniens et les Spartiates. Phayllos, frère d’Onomarchos (le stratège des Phocidiens), entreprend de soumettre la Thessalie avec 7 000 hommes ; il est battu par deux fois.
 
Thèbes envoie en Asie 5 000 hoplites au secours du satrape révolté Artabaze sous la direction du stratège Pamménès.
Octobre
 
Phayllos, désigné comme stratège des Phocidiens à la mort de son frère Onomarchos, qui a reconstitué une armée, envahit la Béotie mais est battu à Orchomène puis sur le Céphise. Il se tourne vers la Locride, alliée des Béotiens, et s'empare de toutes les villes, à l'exception de Naryx. Il est battu de nuit à Abaé par les Thébains qui ravagent ensuite la Phocide, mais ne parviennent pas à leur retour à empêcher Phayllos à mettre à sac et à détruire Naryx.
 
Les Thébains demandent l’aide de Philippe II de Macédoine contre les Phocidiens. Philippe envoie quelques troupes. Les chefs Phocidiens modérés qui ont renversé le stratège Phalaicos (fils d’Onomarchos) font appel à Athènes et à Sparte pour assurer la garde des Thermopyles. Un contingent athénien est envoyé sous la direction du stratège Proxénos.
Juillet
 
Troisième ambassade athénienne auprès du roi de Macédoine, après que Démosthène ait dissuadé les Athéniens d’envoyer les secours demandés par Philippe, qui doit alors tenir ses engagements vis-à-vis des Thébains : il investit la Phocide et la remet aux mains des amphictyons. La Confédération phocidienne est dissoute, les villes sont rasées et la population dispersée.
Octobre
23/10
Orchomène, Coronée, Corsiai et d'autres villes de Béotie sont rendues aux Thébains qui les démantèlent ; les Thessaliens obtiennent Nicaea et la garde des places des Thermopyles.
 
Soutenue par Thèbes et la Thessalie, la Macédoine s'empare des voix de Phocide dans la Ligue Amphictyonique, une organisation religieuse grecque créée pour soutenir les grands temples d'Apollon et de Déméter. Malgré quelques réticences de la part des dirigeants athéniens, Athènes accepte finalement l'entrée de Philippe II au Conseil de la Ligue.
 
Alliance entre Athènes et Thèbes.
Avril
 
Affaire d’Amphissa : au conseil des amphictyons de Delphes, les Locriens d’Amphissa proposent une motion condamnant Athènes à une amende de 50 talents pour avoir mis en offrande des boucliers d’or sur les murs du nouveau temple avant sa consécration et avoir placé l’inscription : « Les Athéniens, sur les dépouilles des Mèdes et des Thébains lorsqu’ils combattaient contre les Grecs ». L’envoyé d’Athènes Eschine réplique en dénonçant l’usurpation de la terre sacrée par les Locriens d’Amphissa. Il convainc les hiéromnèmons (envoyés des cités) et une expédition punitive est organisée contre Amphissa le lendemain, mais repoussée par les Amphissiens. On décide alors qu’une cession extraordinaire se réunira en été aux Thermopyles pour voter la guerre sacrée.
Août
 
La session amphictyonique exceptionnelle, sans Athènes ni Thèbes, vote la quatrième guerre sacrée. Campagne du Thessalien Cottyphos contre Amphissa. Les Amphissiens, condamnés à payer une amende, refusent de l’acquitter.
 
Prise de Nikaia, forteresse qui contrôle les Thermopyles, par les Thébains.
Septembre
 
Philippe II est choisi par le conseil des amphictyons pour diriger la guerre sacrée après l’échec de Cottyphos. Il contourne les Thermopyles par les cols d'Oeta, traite avec les Phocidiens, envoie quelques troupes à Amphissa mais marche avec le gros de l’armée sur la forteresse d’Élatée, en Phocide orientale (novembre). Athènes et Thèbes, directement menacées, s’allient contre Philippe à l’instigation de Démosthène. À Athènes, la loi sur le versement des excédents budgétaires est abrogée sur la proposition de ce dernier : le transfert de ces excédents passe de la caisse du theôrikón au profit de la caisse militaire, le stratiôtikon.
Mai
 
Tentatives diplomatiques infructueuses de Philippe auprès d’Athènes et de Thèbes.
Août
 
La rumeur de la mort d’Alexandre déclenche la révolte thébaine. Les exilés thébains rentrent dans leur cité, rétablissent la démocratie et assiègent la garnison macédonienne de la Cadmée. Athènes et un certain nombre de Péloponnésiens soutiennent la révolte.
 
Athènes et Thèbes forment une coalition contre l'hégémonie macédonienne.
Septembre
 
Alexandre, alerté, entre en Béotie. Thèbes, isolée, résiste, puis est prise. Alexandre remet le sort de la ville au Conseil de la Ligue de Corinthe. La ville est rasée, sa population massacrée ou réduite en esclavage.
Décembre
 
Alexandre est vainqueur du siège de Thèbes ; la cité est rasée tandis qu'Athènes est épargnée.
 
Cassandre fait reconstruire la ville de Thèbes.
Juillet
 
Cassandre force les Thermopyles gardées par les Étoliens. Arrivée en Béotie, il reconstruit Thèbes. Il marche sur le Péloponnèse, parvient à forcer l'isthme de Corinthe barré par Alexandros, fils du régent Polyperchon et oblige Argos à abandonner l'alliance de Polyperchon ; les villes de Messénie se rallient ; il évite d’affronter Alexandros directement et repart en Macédoine en laissant une garnison de 2 000 hommes commandée par Molycos sur la passe de Geraneia pour occuper l'isthme.
 
Arrivée à Athènes de Zénon de Cition, fils d’un riche commerçant d’origine phénicienne de Chypre. Élève de Cratès de Thèbes, de Stilpon et de Xénocrate, il crée ensuite l’école du Portique (stoïcisme).
Février
 
Démétrios Poliorcète profite des difficultés de Lysimaque pour envahir la Thrace ; la Béotie se révolte après son départ et Antigone Gonatas, son fils, parvient à battre les Béotiens. Démétrios rentre en Grèce et entreprend un second siège de Thèbes, tandis que le roi d’Épire Pyrrhus avance jusqu’aux Thermopyles depuis la Thessalie. Démétrios abandonne momentanément le siège, se porte contre lui et Pyrrhus se dérobe.
Décembre
 
Lysimaque est fait prisonnier par le roi gète Dromichætès ; il est libéré au printemps suivant. Démétrios Poliorcète profite des difficultés de Lysimaque pour envahir la Thrace ; la Béotie se révolte après son départ et Antigone Gonatas, son fils, parvient à battre les Béotiens. Démétrios rentre en Grèce et entreprend un second siège de Thèbes, tandis que le roi d’Épire Pyrrhus avance jusqu’aux Thermopyles depuis la Thessalie. Démétrios abandonne momentanément le siège, se porte contre lui et Pyrrhus se dérobe.
 
Démétrius Poliorcète rejoint son fils Antigone au siège de Thèbes. Alors que les Thébains défendent obstinément leur ville, Démétrius force ses hommes à attaquer la ville à grands frais. Démétrius prend finalement la ville après avoir utilisé des engins de siège pour démolir ses murs.
 
Soulèvement infructueux de Thèbes contre Démétrios I Poliorketes.
 
Les fédérés Wisigoths d’Alaric Ier envahissent la Grèce, franchisent les Thermopyles sans résistance du proconsul Antiochus, ravagent la Béotie excepté la ville fortifiée de Thèbes puis l'Attique. Alaric épargne Athènes, apparemment contre rançon, mais saccage Éleusis et les mystères éleusiniens sont supprimés. Il passe l'isthme de Corinthe et ravage le Péloponnèse : Corinthe, Argos, et la vallée de l'Eurotas, dont Sparte, sont mises à sac, puis Mycènes et Olympie ; seule la petite ville arcadienne de Tégée résiste.
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