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paris - 1871 (99 événements)
paris - 1871

(99 événements)

Janvier
01/01
A Paris, les 2 Comités centraux, celui constitué par les blanquistes et celui des 20 arrondissements impulsé par l'Internationale, se réunissent au siège de cette dernière, 6 rue de la Corderie du Temple, et fusionnent.
05/01
Le Prussiens, avec des pièces de gros calibre (10k obus), bombardent Paris : 395 morts (la 1ère : une fillette, place de l'Observatoire), 200 immeubles détruits.
06/01
Publication de la seconde Affiche Rouge, qui demande la création d'une Commune à Paris.
19/01
À Buzenval échec sanglant de l'offensive contre les Prussiens, que le général Trochu, gouverneur militaire de Paris et président du gouvernement provisoire, a imaginée pour « calmer » les Parisiens les plus bellicistes.
20/01
Le Gouvernement (dont Trochu et Favre) réunissent les maires de Paris pour envisager l'armistice pour mettre fin au siège de Paris. Ils votent son rejet.
21/01
Le Gouvernement (dont Favre et Trochu) tient un conseil de guerre, pour envisager l'armistice. Trochu démissionne du Gouvernement militaire de Paris.
22/01
Manifestation insurrectionnelle place de l'Hôtel de Ville. Les soldats du général Vinoy tirent et font une trentaine de morts parmi les manifestants.
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En habit de garde national (interdit aux femmes), Louise Michel aurait fait feu sur l'Hôtel-de-Ville pour protester contre l'armistice.
24/01
Le ministre des Affaires Etrangères Favre rencontre Bismarck en vue d'un armistice, à Versailles. Celui-ci refuse de négocier avec un Gouvernement "révolutionnaire" et exige le désarmement de Paris qui doit verser un tribut de 20 millions de francs. Favre obtient le maintien d'une division militaire, de la Garde nationale, et la non entrée des Allemands à Paris.
26/01
Les Allemands cessent le bombardement de Paris.
29/01
Paris capitule, l’armistice est proclamé.
Février
08/02
Élection d’une Assemblée nationale qui a vocation à négocier la paix. Immense majorité royaliste et bonapartiste. Paris élit 43 députés dont 36 républicains et opposés à la capitulation. Victor Hugo est parmi eux.
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Garibaldi est élu, sans être candidat, comme député de la Côte-d'Or, de Paris, d'Alger et de Nice.
15/02
Constitution provisoire de la Fédération de la Garde nationale.
24/02
2 000 délégués de la Garde nationale se réunissent au Vauxhall d'été. Manifestations place de la Bastille.
26/02
A Paris, les canons de la Garde nationale sont rassemblés à Belleville et à Montmartre.
Mars
01/03
Les Prussiens défilent sur les Champs-Élysées.
03/03
Création d'un Comité exécutif provisoire de la Garde Nationale.
04/03
Le contingent prussien quitte Paris pour s'installer aux alentours.
07/03
Retour au fonctionnement antérieur du Mont-de-Piété.
08/03
Echec de la tentative gouvernementale d'enlever les canons de la place Vendôme.
10/03
L’Assemblée nationale décide de se transférer à Versailles. Elle vote la fin du moratoire des dettes, des effets de commerce et des loyers. Par le Pacte de Bordeaux, les députés ne tiennent pas pour acquis le maintien de la République.
11/03
Auguste Blanqui et Gustave Flourens sont condamnés à mort par contumace pour leur participation à la tentative insurrectionnelle du 31 octobre à Paris.
15/03
Création du Comité central de la Garde nationale.
16/03
Thiers s'installe à Paris dans le but de "pacifier" la capitale. Il nomme le général Valentin à la Préfecture de Police.
18/03
Une émeute éclate à Paris, sur la butte Montmartre.
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Le général Clément-Thomas ayant appris que le général Lecomte avait été saisi par les insurgés, il se mit à sa recherche. C'est ainsi qu'il arriva vers 17h sur la place Pigalle, habillé en bourgeois. L'un des fédérés l'ayant reconnu à sa grande barbe blanche, il fut emmené vers la rue des Rosiers. Le général Clément-Thomas fut amené en premier dans le jardinet où il fut exécuté. Le général Lecomte est passé par les armes par les soldats du 88e de ligne.
19/03
Le Comité central de la Garde nationale annonce la tenue d'élections pour désigner un Conseil de la Commune. Le gouvernement confie l'administration de Paris aux maires et députés de la capitale.
20/03
Schoelcher est nommé Commandant en Chef de l'Artillerie de la Garde Nationale par l'Assemblée des Maires et Adjoints de Paris.
22/03
Une manifestation, violente, des Amis de l'Ordre, hostiles à l'insurrection, qui hurlent « Vive l’ordre! À bas le Comité central! À bas les assassins! », est arrêtée dans le sang par des gardes nationaux, place Vendôme, faisant une trentaine de victimes. Terrorisée, une partie de la population, notamment des quartiers aisés de l'Ouest, quitte Paris.
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L'appel du 22 mars énonce que les membres de l'assemblée municipale (Commune de Paris), sans cesse contrôlés, surveillés, discutés par l'opinion, sont révocables, comptables et responsables, et que leur mandat est impératif.
25/03
Adolphe Thiers abandonne Paris aux Communards. Les Prussiens campent autour de Paris, l'Assemblée constituante est réfugiée à Bordeaux. Face à une capitale traumatisée par la défaite et secouée par des émeutes sporadiques, Adolphe Thiers, le chef du pouvoir exécutif, décide d'évacuer les soldats et de revenir en force pour débarrasser la ville de ses éléments républicains, socialistes ou révolutionnaires.
26/03
Élections pour le Conseil de la Commune de Paris.
27/03
Installation de la Commune de Paris.
28/03
Proclamation de la Commune de Paris.
Avril
06/04
La Commune vote le décret des otages. Arrestation des personnes complices du gouvernement Thiers. La Commune décrète le désarmement des Gardes nationaux anti-communards.
08/04
La Commune décrète le versement d'une pension à tous les blessés. Elle est étendue aux veuves et aux orphelins des Gardes nationaux tués au combat le 10 avril.
09/04
Le Conseil de la Commune réaffirme l'obligation de la déclaration préalable pour la presse.
11/04
La Commune décide la création d'un conseil de guerre.
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Des femmes de Paris s'emparent d'une guillotine et la brûle place Voltaire.
12/04
La Commune décide de suspendre les poursuites judiciaires concernant les échéances (loyers, effets de commerce...).
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L'archevêque de Paris, Georges Darboy, otage de la Commune, écrit à Thiers pour protester contre les exécutions sommaires de Communards prisonniers et proposer son échange contre Auguste Blanqui prisonnier à Morlaix sur ordre de Thiers.
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La Commune interdit Le Moniteur Universel, journal considéré comme pro-versaillais.
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La Commune décide la démolition de la Colonne Vendôme.
13/04
Première assemblée de la fédération des artistes à l'amphithéâtre de l'école de médecine. Gustave Courbet est élu président de cette fédération.
14/04
La Commune interdit les arrestations arbitraires.
16/04
La Commune fait recenser les ateliers abandonnés et favorise la création de coopératives ouvrières. Un délai de trois ans est décidé pour le remboursement des échéances et des dettes.
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Élections complémentaires au Conseil de la Commune.
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Courbet est élu à la Commune de Paris.
17/04
La commission des barricades édite une affiche (no 167), signée Gaillard père, appelant les citoyens à se mobiliser pour la construction des barricades.
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Moratoire des effets de commerce.
18/04
La Commune décrète que toute arrestation doit faire l'objet d'un procès-verbal.
19/04
La Commune fait une « Déclaration au peuple français » où elle expose son programme.
20/04
La Commune interdit le travail de nuit chez les boulangers (applicable le 27).
21/04
Les francs-maçons tentent une conciliation entre la commune et le gouvernement Thiers.
22/04
La Commune organise les boucheries municipales.
23/04
Thiers organise le blocus du ravitaillement de Paris.
25/04
La Commune décide la réquisition des logements vacants pour y loger les victimes des bombardements faits par les troupes versaillaises.
28/04
La Commune supprime le système des amendes par lesquelles les patrons pénalisaient leurs salariés.
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Formation d’une commission pour organiser l’enseignement laïc, primaire et professionnel.
Mai
01/05
Création, par la Commune du Comité de Salut Public.
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Louis Rossel est nommé Délégué à la Guerre après la révocation de Cluzeret.
02/05
La Commune abolit le serment politique et professionnel pour les fonctionnaires.
04/05
La Commune interdit le cumul des traitements.
05/05
La Commune supprime sept journaux parisiens considérés comme pro-versaillais et décide la destruction de la Chapelle expiatoire, commémorant la mort de Louis XVI. La Commune disparaîtra sans que cette décision ne soit exécutée.
06/05
Thiers refuse la tentative de conciliation entreprise par la Ligue d'union républicaine des droits de Paris.
Décret de la Commune autorisant le dégagement gratuit des objets déposés au Mont-de-Piété pour moins de 6 francs.
07/05
Dégagements gratuits des objets déposés au Mont-de-Piété et d’une valeur inférieure à 20,00 Fr.
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Décret de laïcisation de l’enseignement.
08/05
Thiers adresse une proclamation aux Parisiens par voie d’affiche. Il leur demande leur aide pour mettre fin à l’insurrection et les informe que l’armée régulière va devoir passer à l’action dans la ville elle-même.
10/05
Charles Delescluze est nommé Délégué à la Guerre en remplacement de Rossel démissionnaire.
11/05
Le Comité de salut public décrète la saisie des biens d’Adolphe Thiers et la destruction de son hôtel particulier situé place Georges, dans le 9e arrondissement.
14/05
Le fort du Mont-Valérien ouvre le feu sur la porte Maillot.
15/05
Crise ouverte entre la majorité et la minorité du Conseil de la Commune. Les minoritaires publient un manifeste.
16/05
Destruction de la colonne Vendôme à l'initiative du peintre Gustave Courbet.
17/05
Explosion de la cartoucherie de l'avenue Rapp, attribuée par certains Communards à un sabotage.
18/05
Le Comité de Salut public de la Commune supprime dix journaux.
19/05
La Commune décrète que les fonctionnaires ou les fournisseurs de la Commune qui seront accusés de concussion seront traduits devant une Cour martiale où ils risqueront la peine de mort.
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Arrestation des Dominicains du couvent d'Arcueil, soupçonnés d'aider les troupes régulières.
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Le Comité central républicain des Vingt arrondissements disparaît.
21/05
Grâce à l'aide d'un piqueur des Ponts-et-Chaussées de Paris, Jules Ducatel, les troupes régulières entrent dans Paris par la porte du Point-du-Jour. C'est le début de la Semaine sanglante.
22/05
Les troupes versaillaises contrôlent les Champs-Élysées, les quartiers Saint-Lazare et Montparnasse.
23/05
Les troupes versaillaises occupent Montmartre. Débuts des grands incendies qui vont ravager certains monuments parisiens (Palais des Tuileries).
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Parution du dernier numéro du Père Duchêne.
24/05
Les versaillais contrôlent le Quartier latin et multiplient les exécutions sommaires. L'Hôtel de Ville et la préfecture de Police sont incendiés. Des Communards font exécuter six otages dont l'archevêque Georges Darboy.
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Des Communards font exécuter six otages dont l'archevêque Georges Darboy.
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Bataille de la Butte-aux-Cailles (→ 25/05).
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Pour faire libérer sa mère, Louise Michel se rend.
25/05
Cinq dominicains d'Arcueil et neuf employés du couvent sont abattus.
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Combats vigoureux Place du Château d'Eau.
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Mort de Charles Delescluze.
26/05
Le Faubourg Saint-Antoine est contrôlé par les versaillais.
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Rue Haxo, la foule massacre 11 religieux, 35 gendarmes et quatre mouchards du Second Empire.
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Exécution, par les versaillais, de Jean-Baptiste Millière, fusillé à genoux sur les marches du Panthéon de Paris.
27/05
Durs combats dans Belleville, au cimetière du Père-Lachaise et aux Buttes-Chaumont.
28/05
En début d'après-midi, fin des combats (rue Ramponneau).
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Exécution des défenseurs de la Commune de Paris devant le mur des Fédérés.
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Eugène Varlin est fusillé.
29/05
Capitulation du fort de Vincennes, dernier bastion communard. Fin de la Commune de Paris.
30/05
Karl Marx écrit un pamphlet au nom du Conseil général de l'Association internationale des travailleurs, défendant vigoureusement la Commune de Paris qui vient tout juste de succomber sous la répression : La Guerre civile en France, daté du 30 mai.

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