Février
25/02 La municipalité de Paris sollicite à l'Assemblée nationale des secours pour les indigents.
27/02 Trois cents « citoyennes de Paris » déposent une adresse à l'Assemblée nationale où elles font part aux législateurs de leur droit et de leur volonté de porter les armes dans des bataillons féminins.
Juin
20/06 Bonaparte assiste à l'émeute qui envahit Les Tuileries et oblige Louis XVI à coiffer le bonnet rouge et à boire à la santé de la Révolution.
28/06 Devant l'Assemblée, après l'invasion des Tuileries par le peuple, La Fayette demande des poursuites contre les « factieux » qu'il oppose aux « bons citoyens » et aux « honnêtes gens ». Il réclame une solution définitive aux problèmes intérieurs pour permettre à l'armée de combattre l'esprit libre.
Juillet
06/07 Les restes présumés de La Fontaine et Molière sont exhumés au cimetière St-Joseph (Paris) pour les transporter au Musée des Monuments français.
11/07 Proclamation de « la patrie en danger » par l'Assemblée législative. Les fédérés affluent vers Paris malgré le veto du roi.
14/07 Fête de la Fédération au Champ de Mars en présence du roi, à laquelle participent illégalement les fédérés, qui restent pour la plupart à Paris après la fête. Olympe de Gouges, Etta Palm et Théroigne de Méricourt défilent pour réclamer que les femmes puissent s’enrôler comme volontaires dans l’armée.
15/07 Coblence, sur les bords du Rhin, le duc de Brunswick (ou Braunschweig), qui commande l'armée prussienne, promet par un manifeste de « livrer Paris à une exécution militaire et à une subversion totale » si « la famille royale subissait le moindre outrage ».
25/07 Manifeste de Brunswick au peuple de Paris, lancé de Coblence par le commandant en chef des armées prussiennes et autrichiennes, Charles Guillaume de Brunswick. Il menace le peuple parisien « d’une vengeance exemplaire et à jamais mémorable, en livrant la ville de Paris à une exécution militaire et à une subversion totale » si le moindre outrage était fait à la famille royale.
Août
06/08 Pétition signée au Champ de Mars pour la déchéance du roi.
09/08 Formation à l'hôtel de ville de Paris d'une Commune insurrectionnelle.
10/08 Prise des Tuileries par le peuple (sectionnaires et fédérés). La famille royale se réfugie à l'Assemblée qui se déclare en séance permanente et se fait délivrer le sceau de l'État pour marquer sa prise de pouvoir ; le soir, l'Assemblée législative, qui assume tous les pouvoirs, désigne par acclamation un conseil exécutif provisoire, composé de six ministres (Étienne Clavière, Roland, Joseph Servan, Danton, Monge et Lebrun). Le principe de la création d'une nouvelle assemblée, la Convention nationale, est acquis. la liberté de la presse est suspendue.
11/08 Création d'une Commune insurrectionnelle à Paris.
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Georges-Jacques Danton, avocat parisien élu député, devient le ministre français de la Justice.
13/08 Louis XVI et sa famille sont emprisonnés au Temple.
Septembre
02/09 Mme de Staël quitte Paris et se réfugie en Suisse.
08/09 A Paris, le ministre des Affaires Etrangères, Lebrun donne l'ordre d'envahir la Savoie.
14/09 Le député Philippe d'Orléans écrit à la Commune de Paris. Comme il est enregistré sur les listes électorales comme "D'Orléans", nom qu'il n'utilise pas, il demande que lui soit attribué un nom de famille.
15/09 La Commune de Paris (Tallien) attribue à Philippe d'Orléans le nom patronymique "Egalité".
16/09 Philippe Egalité remercie "avec une reconnaissance extrême" la Commune de Paris de lui avoir attribué ce nom patronymique "[si] conforme à [ses] sentimens et à [ses] opinions".
17/09 Vol des diamants de la couronne au garde-meuble par une bande de cambrioleurs dirigée par Paul Miette.
18/09 Le député Saint-Just arrive à Paris.
25/09 Jacques Cazotte, écrivain, meurt guillotiné à Paris sur la place du Carrousel.
Décembre
10/12 A Paris, ouverture du procès de l'ancien roi de France Louis XVI, destitué en août précédent. Le député Robert Lindet présente, devant la Convention, l'acte d'accusation contre Louis XVI, qui comparaît le lendemain.
11/12 Louis Capet [Louis XVI] comparaît à la barre de la Convention. Non rasé mais impassible, il écoute l'acte d'accusation et demande un avocat.
16/12 Olympe de Gouges se propose d'assister Malesherbes dans la défense du roi devant la Convention, mais sa demande fut rejetée avec mépris.
25/12 Louis XVI rédige son testament.
26/12 Fin du procès de Louis XVI déchu, marqué par la plaidoirie de Romain de Sèze, l'un de ses défenseurs.