Après la conquête franque, l’Italie lombarde est en proie à la famine. Le pape Adrien Ier dénonce l’intensification du trafic d’esclave organisé par les marchands grecs qui profitent de la famine. Poussés par la guerre et la faim, de nombreux habitants vendent leur femme, leurs enfants et se sont vendus eux-mêmes comme esclaves ; d’autres ont vendu ou donné leurs propriétés à l’Église, ou vendu leurs terres à bas prix. Dans les régions ou ses armées sont passées, le roi franc annule d’autorité toutes les aliénations lorsqu’il est démontré que le vendeur a agi sous la contrainte de la faim. Un tribunal jugera de l’équité des transactions en évaluant les possessions vendues selon la valeur qu’elles avaient avant la guerre. Toutes les mises en esclavage sont automatiquement annulées. Les donations à l’Église sont suspendues en attendant d’établir les circonstances dans lesquelles elles ont eu lieu.