Tertullien, premier des auteurs chrétiens en langue latine, condamne le sport : “Là où il y a plaisir, il y a passion, c’est la passion qui donne au plaisir sa saveur. Là où il y a passion, il y a compétition, il y a aussi fureur, colère, amertume, ressentiment et les autres passions qui en découlent incompatibles avec la morale (…) Il ne suffit pas de nous abstenir d’agir ainsi. Il ne faut pas s’associer à ceux qui le font (…) Il est indigne de vous de regarder ce qui se passe dans un stade. » Ces critiques chrétiennes ne dérangent pas vraiment les amateurs de sport du Bas-Empire. Cette période est en effet marquée par la multiplication des compétitions et l’ensemble de l’Empire est désormais touché par cette passion sportive. Le grand hippodrome de Carthage peut accueillir 60 000 spectateurs, celui d’Antioche, 80 000, tandis qu’une myriade de cirques (hippodromes) et stades de toutes tailles font du sport un des piliers de la romanité.