Juin
Jean de Chatillon, comte de Blois, accorde à la paroisse de Chouzy le droit d’organiser un match de soule à l’occasion de la Pentecôte. Ce texte de 1260 reste en usage pendant plus de cinq siècles. À l’image de Chouzy, les paroisses de France obtiennent de leurs seigneurs des jours dédiés aux jeux sportifs, tandis que dans les villes franches, ce sont les édiles qui organisent les jeux. Ces matches constituent une forme de calendrier « officiel », tandis que les parties disputées à la fin de la journée de travail (ou parfois pendant celles-ci…) sont considérées comme des entraînements ou des matches « officieux ». Certaines parties « officielles » drainent des joueurs ou des équipes parfois géographiquement très éloignées ; dans ces cas, les frais de déplacement et d’hébergement sont parfois pris en charge par les organisateurs. La soule, mais aussi la paume ou les barres, la crosse ou les quilles sont ici concernés par cette organisation. Ainsi, pendant plus de quatre siècles, le sport connaît en France une explosion sans équivalent dans son histoire malgré les interdits religieux et royaux, sans grands effets, qui perdurent. Ces derniers sont toutefois bien moins virulents qu’outre-Manche.