Lois liciniennes-sextiennes à Rome : les deux tribuns de la plèbe Caius Licinius Stolon et Lucius Sextius Lateranus font accepter, après dix ans d'obstruction politique, une loi sur les dettes, une loi agraire (accès de la plèbe à l’ager publicus ou plutôt loi sur les modalités juridiques de l’appropriation du sol et le cadastre) et des lois constitutionnelles rétablissant le consulat et l’ouvrant aux plébéiens. Les deux consuls sont les chefs de l’exécutif et de l’armée pendant un an. Mais ils sont entourés d’autres magistrats recrutés parmi le patriciat : les censeurs et les questeurs, déjà en fonction depuis le ve siècle et, apparus en 367–366 av. J.-C., les édiles curules (ravitaillement, police et hygiène de la cité) et le préteur (pouvoir judiciaire). Les lois Liciniennes interdisent de posséder plus de cinq cents jugères de terres communes et prescrivent la distribution des terres devenues disponibles aux citoyens pauvres à raison de sept jugères par tête. Elles règlent la question des dettes : les débiteurs reçoivent l’autorisation de se libérer en trois années, les intérêts déjà payés venant en déduction du capital exigible.
Mars
05/03 Le recours aux tribuns militaires à pouvoir consulaire est abandonné définitivement et le double consulat est rétabli. Une nouvelle magistrature est créée, appelée préture. Son titulaire, le préteur, est élu annuellement par l'Assemblée et se charge des affaires civiles, déchargeant ainsi les consuls de cette responsabilité. Le préteur est considéré comme un collègue junior des consuls. Néanmoins, le préteur peut commander une armée, convoquer un Sénat ou une assemblée, ainsi qu'exercer les fonctions consulaires. Entrée en charge à Rome de tribuns militaires à pouvoir consulaire : Publius Valerius Potitus Publicola, Aulus Cornelius Cossus, Publius Manlius Capitolinus, Marcus Cornelius Maluginensis, Lucius Veturius Crassus Cicurinus, Marcus Geganius Macerinus.