Mars
04/03 2 étudiants juifs, Michnik et Szlajfer, sont exclus définitivement de l'Université de Varsovie à cause de l'affaires des "Aieux".
08/03 Lors d'un meeting devant l'université de Varsovie, des tracts sont distribués, citant la Constitution et appelant à la "défense des libertés démocratiques" et des "droits civiques" : les ZOMO répriment les étudiants violemment, secondées de "représentants" du prolétariat.
11/03 Kepa, le 1er secrétaire de la ville de Varsovie, annonce dans un discours que les parents hauts fonctionnaires des étudiants frondeurs doivent démissionner.
12/03 A Poznan, Gdansk, Wroclaw et Lodz, des meetings proclament la solidarité des participants avec leurs camarades de Varsovie.
13/03 L'Ecole polytechnique de Varsovie se met en grève pour défendre la liberté d'expression et la démocratie.
16/03 Les travailleurs de certaines usines sont "mobilisés" contre les étudiants ("Toujours avec le Parti", "Nous exigeons qu'on débusque et qu'on punisse les meneurs sionistes", etc.).
19/03 Le chef du Parti, Gomulka, prononce une allocution devant 3000 personnes dans la salle Kongresowa du Palais de la Culture de Varsovie : tout en brandissant la menace soviétique, il annonce un plan d'épuration raciale antisioniste.
20/03 L'allocution de Gomulka sème l'indignation dans les milieux étudiants. L'épiscopat lance au Gouvernement un appel à libérer les étudiants emprisonnés et à renoncer à la répression policière et à l'instigation au racisme.
23/03 Conférence de Dresde (RDA) qui réunit les dirigeants des partis (russe, allemand de l’Est, polonais, hongrois, bulgare). La direction du PCT est présente et subit de sérieuses critiques.
30/03 A Varsovie, les sections étudiantes les plus turbulentes pendant les événements (économie, philosophie, sociologie, psychologie, ainsi que la 3è année de mathématiques et physique) sont dissoutes.
Avril
08/04 Le chef de l'Etat Ochab démissionne.
Juillet
15/07 Réunis à Varsovie, les dirigeants des Cinq (Russie, Pologne, RDA, Hongrie, Bulgarie) adressent une lettre comminatoire aux dirigeants tchécoslovaques "pour couper court à toute tentative contre-révolutionnaire en Tchécoslovaquie". Ceux-ci refusent toute visite en URSS pour des négociations bilatérales.
Septembre
13/09 En réaction à l'invasion de la Tchécoslovaquie le mois précédent par l'URSS, la Bulgarie, la RDA, la Pologne et la Hongrie se retirent du pacte de Varsovie.