Janvier
15/01 Le Général Murat est nommé gouverneur de Paris.
28/01 Le Général Pichegru et le Général Moreau ont une 1ère entrevue, ménagée par Lajolais, à Paris : Moreau ne croit plus à la réussite d'une restauration immédiate des Bourbons, du moins dans l'immédiat, mais il est d'accord pour la suppression de Bonaparte et de Murat.
29/01 Quérelle fait des aveux au chef de la police Desmarest puis devant Réal, l'envoyé de Bonaparte, il révèle que "Cadoudal est à Paris et y complote [son] enlèvement".
Février
06/02 Pichegru, Moreau et Cadoudal ont une entrevue, Blvd de la Madeleine à Paris : Moreau propose que Pichegru et lui soient nommés tous 2 consuls ; Cadoudal exige d'être le 3è consul ; ils ne peuvent se mettre d'accord et se séparent furieux.
13/02 Réal communique à Bonaparte les aveux de Bouvet de Lozier: "Pichegru se cache aussi à Paris et Moreau est du complot".
16/02 Le gouverneur de Paris Murat fait une proclamation portant à la connaissance du public le complot Cadoudal-Pichegru impliquant le Général Moreau.
20/02 Le rapport du Grand-Juge Régnier sur la conspiration anti-bonapartiste est publié. Il est accueilli avec scepticisme par une partie de l'opinion qui refuse de croire à la présence de Pichegru et Cadoudal dans Paris.
26/02 Le Général Pichegru est arrêté dans la rue Chabanais à Paris.
Mars
08/03 Bonaparte répond à Roederer, qui s'indigne de la faveur marquée à Moreau par l'opinion publique : "On ne me connaît pas encore, je n'ai pas assez fait pour être connu. J'estime les Parisiens de cette défiance ; c'est preuve qu'ils ne se livrent pas en esclaves au premier venu. Je vous ai toujours dit qu'il me fallait 10 ans pour exécuter mon plan, je ne fais que commencer".
Juillet
18/07 Napoléon Ier quitte Paris pour se rendre de nouveau à Boulogne.
Août
22/08 Napoléon demande à Fouché d'éloigner Lecourbe de Paris, car il a pris fait et cause pour Moreau durant son procès.
Septembre
15/09 Napoléon invite le pape Pie VII à venir le sacrer à Paris. Il voudrait que ce soit pour l'anniversaire du Dix-Huit Brumaire.
16/09 Gay-Lussac effectue sa 2è ascension en ballon, seul, du jardin du Conservatoire des Arts et Métiers, à Paris.
Octobre
12/10 Sur ordre de Napoléon, le préfet de police de Paris Louis Dubois prescrit l'organisation officielle de maisons closes, en France.
29/10 Pie VII finit par accepter de venir sacrer Napoléon à Paris : bien qu'aux yeux de l'aristocratie et d'une grande partie du clergé d'Europe il bénira l'Antéchrist révolutionnaire, il espère obtenir la modification des Articles organiques et la restitution des Légations (perdu au profit de la République italienne).
Novembre
02/11 L'escorte pontificale (108 personnes dont 7 cardinaux, 4 évêques, 2 archevêques, 6 prélats) de Pie VII quitte Rome pour Paris.
20/11 Napoléon écrit à Pie VII, qui se trouve à Lyon en route pour le sacre à Paris : "Je me flatte que dans cette semaine j'aurai le bonheur de voir Votre Sainteté et de lui exprimer les sentiments que j'ai pour elle. Me rendant à mon palais de Fontainebleau qui est sur la route, je me trouverai, par cette circonstance, en jouir un jour plus tôt.".
Décembre
01/12 La Cathédrale Notre-Dame de Paris est blanchie à la chaux pour le sacre de Napoléon, puis dissimulé sous des décors de Percier et Fontaine.
02/12 Mgr Caprara, légat du pape à Paris, convié au sacre de Napoléon, malade, ne peut s'y rendre.
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Les cloches de Paris résonnent pour alerter la population du sacre de Napoléon. Les plus hauts gradés de l'armée et de la garde nationale, suivis des dignitaires, magistrats, etc., commencent à se rendre à pied de la place Dauphine à Notre-Dame de Paris pour prendre leur place dans la nef.
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Les invités au sacre de Napoléon peuvent enfin s'installer et admirer la décoration intérieure de Notre-Dame de Paris, tandis que les 500 instrumentistes et choristes se placent de part et d'autre de la grande croix de la nef.
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Le pape Pie VII quitte le pavillon de Flore aux Tuileries pour rejoindre Notre-Dame de Paris pour sacrer Napoléon, à califourchon sur un mulet acclamé par la foule.
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Napoléon et Joséphine quittent en carrosse leur palais des Tuileries pour se rendre à Notre-Dame de Paris, dans un convoi de 25 voitures (152 chevaux) accompagné de 6 régiments de cavalerie.
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Napoléon Ier est sacré empereur à la Cathédrale Notre-Dame de Paris par le pape Pie VII, il se couronne lui-même et Joséphine, et prête serment sur l'Evangile de, notamment, "faire respecter l'égalité [et] la liberté” hérités de la Révolution.
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Le cortège impérial quitte la cathédrale Notre-Dame de Paris sous les vivats puis est salué par 101 coups de canon et la fanfare militaire attaque un air canaille à la mode.
05/12 L'étudiant Faure, durant la cérémonie militaire au Champ-de-Mars, à Paris, perce la foule et se précipite vers le trône de Napoléon en criant : "La liberté ou la mort". Il est arrêté.
13/12 Bolivar quitte Paris dégouté : "J'adore Bonaparte comme le héros de la République, comme la brillante étoile de la gloire, le génie de la Liberté. Je ne connaissais personne qui l'égalât dans le passé et l'avenir ne promettait pas de produire un homme semblable. Il se fit empereur et, à partir de ce jour, je le regarde comme un tyran".
14/12 Un rapport de police signale un anagramme circulant dans Paris : "Napoléon, empereur des Français" y devient "Ce fol empire ne durera pas son an".
16/12 Napoléon est reçu solennellement à l'Hôtel de Ville de Paris avec un spectaculaire feu d'artifice.