Février
09/02 La chambre criminelle clôt son enquête sur la révision.
Mars
03/03 La chambre criminelle de la Cour de cassation décide que les faits reprochés au colonel Picquart ne relèvent pas de la justice militaire.
31/03 Le Figaro commence la publication du procès-verbal de l’enquête réalisée par la chambre criminelle de la Cour de cassation.
Avril
24/04 Les auditions de la Cour de cassation débutent.
Mai
29/05 Le Président Ballot-Beaupré, rapporteur devant les chambres de la Cour de cassation, affirme : "(l'honneur de l'Armée) n'exige pas que l'on maintienne à l'île du Diable un condamné innocent" à propos de Dreyfus.
Juin
01/06 Du Paty de Clam est arrêté.
03/06 La Cour de cassation annule le jugement de 1894 et renvoie devant un nouveau Conseil de guerre.
09/06 Dreyfus quitte l'île du Diable (Guyane), sur le croiseur Sfax où il reste aux arrêts de rigueur.
13/06 Picquart obtient un non-lieu.
30/06 Dreyfus rentre en métropole pour son 2è procès.
Juillet
01/07 Dreyfus est enfermé dans la prison militaire de Rennes à son arrivée en France.
04/07 À propos du futur procès de Rennes, Barrès écrit dans "Le Journal" : "il y aura d'une part l'honneur de Dreyfus et d'autre part l'honneur de tous les ministres et généraux qui nous ont juré la culpabilité de Dreyfus".
18/07 Le Matin publie un récit d’Esterhazy, dans lequel il reconnaît être l’auteur du bordereau, mais « sous la dictée », obéissant aux ordres de ses chefs.
Août
07/08 Le procès d’Alfred Dreyfus est ouvert devant le Conseil de guerre de la Xe région militaire de Rennes.
12/08 Au procès de Rennes, Mercier, ancien ministre de la Guerre, confirme sa conviction de la culpabilité de Dreyfus.
14/08 En venant à l'audience, à Rennes, pour défendre Dreyfus, Me Labori est blessé d'une balle dans le dos.
24/08 A propose de l'affaire Dreyfus, Gaston Labori écrit au Président du Conseil Waldeck : "S'il ne survient pas (...) des poursuites contre les machinateurs, avec, à leur tête, le Général Mercier, je considère le succès de la cause de la justice comme impossible".
Septembre
04/09 Une lettre de Poincaré est lue au procès Dreyfus devant le Conseil de guerre de Rennes critiquant les méthodes d'analyse du bordereau accusant Dreyfus.
07/09 A Rennes, le réquisitoire du Commandant Carrière conclut à la culpabilité de Dreyfus.
08/09 Edgar Demange plaide seul car Fernand Labori a renoncé à sa plaidoirie dans l’intérêt de Dreyfus.
09/09 A Rennes, Me Demange réclame l'acquittement de Dreyfus au bénéfice du doute.
10/09 Les juges du Conseil de guerre demandent, à l'unanimité, qu'une nouvelle dégradation militaire soit épargnée au condamné Dreyfus.
12/09 Dreyfus retire son recours en cassation signé le 9.
19/09 Émile Loubet gracie Alfred Dreyfus.
20/09 Dreyfus, grâcié, est remis en liberté.
21/09 Avec son frère Mathieu, Alfred Dreyfus, libre, rejoint sa femme Lucie et ses 2 enfants à Carpentras.
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Le Général de Généralliffet adresse à l'armée un ordre du jour dans lequel il déclare : "L'incident [de l'affaire Dreyfus] est clos".
29/09 "L'Aurore" publie une lettre de Zola à Lucie Dreyfus (épouse d'Alfred) : "Il nous faut la réhabilitation de l'innocent, moins pour réhabiliter, lui qui a tant de gloire, que pour réhabiliter la France, qui mourrait sûrement de cet excès d'iniquité".
Octobre
06/10 Jules Quesnay de Beaurepaire, président de la chambre civile de la Cour de cassation, accuse la chambre criminelle de partialité envers le colonel Picquart et réclame une enquête.
Novembre
17/11 Le gouvernement dépose une loi d’amnistie dont l’annonce déclenche de vives critiques car elle met à l’abri de poursuite tous les instigateurs de l’Affaire.